Quelles sont les origines de l’humanisme ?

L’humanisme est une pensée philosophique née au XVème siècle, durant la période de la Renaissance en Europe. À cette époque, le mouvement humaniste se veut la jonction de valeurs humaines liées aux origines judéo-chrétiennes et à l’Antiquité gréco-romaine. Ce mouvement est empreint d’une profonde laïcité. Il remet au cœur des réflexions sur ce qui caractérise l’être Humain. Les sciences et les arts ont été marqués par cette pensée. À titre d’exemples, la citation de Protogoras « L’homme est la mesure de toutes choses », ou encore l’Homme de Vésuve De Léonard de Vinci illustrent ce courant de pensée. Des physiciens, des philosophes, des mathématiciens, des astronomes, portent ce courant Humaniste. Nous pouvons par exemple citer Léonard de Vinci, Michel Ange, René Descartes, Copernic, Gassendi, Pascal, Newton, Leibniz…

Suite à cette période de Renaissance, l’Humanisme s’accompagne d’une critique de la religion, en prônant une ouverture et en remettant l’Homme au centre des préoccupations.

De cette phase naît l’Humanisme moderne qui s’étend aux champs économique, politique et social. Ainsi, en 1637, d’un point de vue rationaliste, dans son Discours de la Méthode, Descartes écrit que l’homme doit se « rendre maître et possesseur de la nature ».

Au XVIIème siècle, l’Humanisme favorise l’autonomie de la pensée. Il pose les bases de la future démocratie et de la révolution industrielle. Progressivement, ce mouvement sépare le divin de l’humain en redonnant du pouvoir à l’Homme. La pensée scientifique se développe. La pensée humaine s’émancipe progressivement de la pensée religieuse qui jusqu’alors ne pouvait être remise en cause et condamnait bien souvent au bûcher pour hérésie… Cette pensée affecte donc le politique et les institutions.

Au XVIIIème siècle, la philosophie des lumières marquée par les travaux de Kant, Montesquieu, Voltaire ou encore Rousseau donne un renouveau à l’Humanisme. En opposition à l’obscurantisme religieux, il s’agit d’apporter de la connaissance au monde. Cela se traduit notamment par l’encyclopédie publiée par Diderot ou encore D’Alembert. L’homme est replacé dans son contexte historique. Ce renouveau de la pensée a tendance à favoriser la libération de l’Homme. À ce titre, il s’agit de concevoir les liens entre l’individu, l’Homme et la société humaine.

La révolution Française pose les fondements d’une conception juridique de la liberté. Le symbole le plus fort de l’Humanisme moderne sera « la déclaration des droits de l’Homme » publié en 1789.

Après la liberté et la connaissance, les philosophes et les érudits s’intéressent maintenant au Bonheur. C’est un thème nouveau qui amènera rapidement vers l’émancipation et le libéralisme traduit par la révolution industrielle. La Grande Bretagne, la France et L’Allemagne sont les pionniers de ce renouveau humaniste des lumières. L’Humanisme des lumières est porté par l’optimisme et une profonde confiance à croire que l’Homme est capable de se comporter sereinement avec l’usage de sa raison.

Le contrat social nait de ces débats philosophiques. Dans le Léviathan, Thomas Hobbes définissait « l’Homme comme étant un loup pour l’homme ». Il voyait en l’Homme son état dit de Nature, sauvage, pulsionnel et mauvais. Pour Kant, dans son ouvrage « critique de la Raison pure », l’homme éclairé est pleinement responsable et maître de son destin. Pour Jean-Jacques Rousseau, l’Homme est considéré comme étant naturellement bon mais la société le corrompt.

Thomas Hobbes, John Locke et Rousseau posent les bases successives du contrat social. Ils s’interrogent sur des questions philosophiques fondamentales comme « pourquoi la société ? » et « pourquoi s’associer avec des inconnus et se soumettre à des règles communes ? ».

Au XXème siècle, en contexte post-guerre, en Europe, se développe un nouvel humanisme très marqué par la défense de l’Homme sur le plan social. Ainsi en 1948, à Paris, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte le texte de la « Déclaration universelle des droits de l’Homme » comme base de fonctionnement commun. L’Humanisme est souvent invoqué dans des contextes valorisant l’éthique, les valeurs humaines, la dignité et le respect des droits de humains.

L’humanisme place la dignité humaine dans un pouvoir illimité de métamorphose. Cette dignité est inhérente à tout homme.

Le coaching humaniste s’appuie sur cette définition. Ainsi, son ambition est de révéler le potentiel humain en favorisant la performance, l’épanouissement et le sens. Pour cela, le coaching humaniste intègre les 4 grands cadres de références en coaching (clinique, cognitif comportemental, systémique et maïeutique) et ses 2 approches : constructiviste et phénoménologique.

Aller plus loin sur le thème de Réflexions humanistes