J’adore découvrir les villes à pied, en vélo et en moto. Ces escapades urbaines sont de bons prétextes pour partir à la découverte de l’âme des villes, via l’art de rue 🤗 Grâce au street art lyonnais, vous allez comprendre en quoi toute demande est avant tout une demande d’amour, qui nous permet de révéler le meilleur de nous-même ! 😯
Le street art est probablement la forme d’art la plus libre qui existe. Née dans les années 1960, cette forme d’expression est toujours aussi actuelle. Chacun peut, en quelque sorte, devenir street-artiste en altérant un petit détail de notre quotidien urbain. Attention, cette pratique est bien évidemment illégale et punie par la loi ! 🤫
Pour se lancer, il faut des outils. Les plus répandus sont : peinture en aérosol, pinceaux, rouleaux, rubans adhésifs, colle, cutter… Et, il faut surtout des idées, une bonne dose de créativité, d’audace et de talent ! 🤩
L’art s’est déplacé de l’objet spécialisé en galerie vers l’environnement urbain réel
Allan Kaprow, l’un des premiers à avoir parlé du street art
Le street art est bien souvent un baromètre de l’état du monde. Cet art est le reflet d’une liberté accessible à chacun. Comme le faisaient les poètes, l’art de rue permet de provoquer de manière créative la réalité subjective des cultures modernes. Ainsi, les murs peuvent devenir sensibles et s’exprimer. Selon les périodes, ils peuvent crier, déclamer, réfléchir, aimer, choquer, surprendre, toucher, ou rire…
Récemment, je parcourais la ville des lumières (reconnue pour ses street-artistes) avec une amie. Un mur fait de collages a attiré notre attention. Je pense que l’œuvre a été mise en place dans le contexte de la protection des femmes. Cependant, l’écrit nous transporte bien au-delà de ce contexte et de son actualité.
Oui : Demander de l’aide est courageux ! 💪
La demande montre que nous touchons nos limites. Elle signifie que nous avons besoin de l’autre pour avancer. La demande renvoie donc à notre rapport à l’altérité. Elle brise les fantasmes de toute puissance pour nous permettre d’accéder à une dimension plus sensible, plus authentique, plus humble et plus ouverte. Qu’elle soit contrainte ou libre, la demande engage notre responsabilité dans la relation.
Par sa demande, celui qui la formule prend un risque : que l’autre y réponde ou pas ! Le risque renvoie bien souvent à nos croyances (culturelles ou personnelles), à nos peurs et à nos blessures personnelles (le rejet, l’humiliation, l’abandon, la trahison et l’injustice).
De manière amusante, à l’IICH, nous aimons challenger l’adage de Saint Thomas, en disant « qu’on ne voit que ce que l’on croit ». En effet, nos croyances influencent notre interprétation du quotidien, nos décisions et nos comportements. Quand une croyance permet d’atteindre ses objectifs, on parle de croyance fortifiante. En revanche, quand elle ne le permet pas, elle est qualifiée de limitante. En transformant nos croyances, nous transformons notre réalité ! 😯
Ainsi, celui qui formule une demande exprime ses désirs et ses besoins, mais aussi ses limites.
Dans cette authenticité, il est donc en apparence vulnérable. En réalité, cet état est une véritable force. Il renvoie à notre sensibilité et à notre courage intérieur. La demande est la source du dépassement de soi véritable : celui qui mène à la rencontre de l’autre et à l’acceptation des différences.
Quand nous formons à la communication et aux métiers du coaching, souvent, nous proposons une dynamique impactante aux étudiants. Nous positionnons une chaise à distance, puis nous les invitons à faire bouger la chaise avec la puissance de l’esprit. Bien souvent, les étudiants s’amusent puis essaient vraiment de bouger la chaise en fronçant les sourcils… 😉 Avec un peu de recul, l’un des étudiants s’adresse à moi en demandant « Bertrand, peux-tu déplacer la chaise s’il te plait ». Alors, je m’exécute en souriant, puis je m’assieds pour leur demander quel est l’apprentissage de cette dynamique. Les étudiants évoquent à la fois l’importance des mots dans la communication, l’interprétation, les biais cognitifs, les représentations du monde, et surtout le fait d’oser effectuer des demandes directes à son interlocuteur. Bien souvent, après cette journée, je remarque que leur communication est plus directe. Ils osent questionner de manière ouverte, reformulent plus facilement, ils font des demandes… et en abusant parfois : » Pour le prochain module de formation, est-ce que l’équipe IICH pourrait nous apporter des pralulines ou des merveilleux de Fred au lieu des viennoiseries ? 😇 «
La demande permet d’accéder à sa puissance personnelle et de contribuer à un monde plus harmonieux, plus juste, plus libre et plus responsable
Contrairement à une dialectique infantile de type puissance-impuissance, dans la demande émerge la véritable puissance individuelle. Cette puissance authentique et juste permet de s’épanouir, de révéler le meilleur de soi et de contribuer véritablement au monde. En coaching, nous appelons cela l’ « empowerment ». Il s’agit d’un processus permettant de révéler son potentiel de ressources en acceptant pleinement sa responsabilité dans son rapport au monde et aux autres.
Jacques Lacan marque notamment la différence entre la demande, le besoin et le désir :
Par sa simple formation, la demande transforme le besoin. La demande quant à elle est avant tout une demande d’amour. Le besoin est relatif à ce que l’on donne. La demande est relative à qui donne. Le désir est le reste de la soustraction du besoin à la demande.
Jacques Lacan – Extrait du dictionnaire de psychiatrie de P. Juillet
Dans cette perspective de la » demande d’amour « , ces définitions laissent percevoir tous les enjeux de l’accompagnement dans la dialectique du désir, du transfert et des formations de l’inconscient.
All we need is love ? ❤️
L’amour pourrait donc être à la fois ce ressenti irrationnel résultant de l’expression de désirs conscients et inconscients. La relation à l’altérité renvoie à la connaissance de soi, au respect de ses envies et de ses besoins et aussi aux attentes de l’autres. Ainsi, l' » amour adulte » renvoie à la conscience de soi, de l’autre et à la juste responsabilité. Notre rapport à l’altérité est alors le reflet de notre amour et notre ouverture au monde. Cet amour inconditionnel pour l’autre facilite l’évolution, la métamorphose humaniste et le développement de notre potentiel. Cet amour passe par une profonde acceptation de soi, de l’autre et de ses responsabilités.
Sans demande, il n’y a pas d’accompagnement possible
La demande est à la fois verbale, para verbale et non verbale. Souvent, c’est la demande indirecte qui fera le véritable objet de l’accompagnement. Il existe un voile entre la demande initiale et le véritable enjeu qui est caché.
La demande est fondamentale. En psychanalyse, c’est l’adresse à un autre dont il serait attendu quelque chose. C’est elle qui met le client au travail dans la thérapie ou le coaching.
La demande peut être formulée par le client lui-même ou par un tiers. En conséquence, l’analyse de la demande et le traitement de celle-ci peuvent être très différents selon la personne qui la formule.
Cette demande peut-être de plusieurs types :
- Formelle ou objective : « Je veux arrêter de fumer en sortant de chez vous » ou « je veux que vous m’aidiez à construire mon projet professionnel »
- Formelle indirecte : « J’en ai marre de souffrir. Je ne sais plus quoi faire. J’ai besoin d’aide…»
- Indirecte (réelle ou forcée) : « Mon chef m’a dit de venir vous voir car il paraît que je ne sais pas gérer mes priorités… »
- Apparemment inexistante : « Je ne sais pas pourquoi je viens… On m’a dit que cela pourrait me faire du bien…»
Que cela soit dans un contexte de thérapie ou de coaching, les premiers entretiens ont pour vocation d’analyser cette demande, de la formaliser et de vérifier la motivation et l’engagement du client dans le processus d’accompagnement. Outre l’alliance accompagnant-client, la motivation et l’engagement du client sont des facteurs essentiels pour la réussite de l’accompagnement.
Lorsque je supervise de jeunes coachs ou thérapeutes, j’observe qu’ils ont souvent tendance à plonger dans des demandes informelles en réveillant la partie « sauveur » d’eux-mêmes.
Ainsi, pour gagner en clarté et en impact dans leurs accompagnements, je les invite souvent à analyser ces items dès le premier entretien :
- Qui émet la demande ?
- Quelle est la forme de la demande : formelle ou informelle ?
- Quel est le type de demande ?
- Quels sont les enjeux de la demande pour le client et son écosystème ?
- Quels sont les enjeux cachés et saboteurs éventuels ?
- Que ressentez-vous en recevant ce client ?
- Quels sont les éventuels jeux psychologiques à l’œuvre ?
L’analyse de la demande est une phase essentielle dans l’accompagnement
La demande permet de mettre le client au travail. En tâtonnant, l’accompagnant et le client explorent les enjeux cachés de la demande. Ils aboutissent généralement à l’identification du thème véritable de travail. Alors, dans une approche de type systémique ou cognitive comportementale, ils formulent des objectifs adaptés. Les objectifs doivent être SMART (Spécifiques, Mesurables, Ambitieux, Réalistes, et Temporels).
Par l’analyse de la demande, l’alliance accompagnant-client se renforce. Le client gagne déjà en maturité.
Comme l’exprime mon propre superviseur : « Bertrand, en séance de coaching d’impact (d’une heure), quand tu as pris 30 minutes pour analyser l’objectif véritable, tu gagnes ensuite en pertinence et impact. Une bonne analyse de la demande permet d’obtenir des résultats vraiment impactants : prises de conscience, apprentissages, actions, résultats, déclinaison dans différents domaines. On devrait toujours prendre son temps ».
Par la qualité de l’analyse de la demande, le client obtient des résultats plus impactants. Il gagne en maturité. Il se libère de vieilles perceptions, représentations et croyances. Il évolue en profondeur. Il révèle son véritable potentiel.
Ainsi, la demande est risquée car elle est engageante. La demande implique le risque de changement. Il n’y a plus de retour en arrière possible.
Walking the talk 👣
A l’IICH, nous travaillons à partir d’un modèle intégratif des 4 cadres de références de l’accompagnement : clinique, cognitif comportemental, systémique et maïeutique.
Pour nous, un symptôme peut être interprété comme une formation de l’inconscient (clinique) ou la manifestation d’un trait de personnalité, une erreur d’apprentissage (cognitif comportementale), un mode de communication devenu inadapté (systémique) ou encore un appel à révéler le sens de l’existence (maïeutique).
Quelle que soit la demande de nos clients, que cela soit en thérapie ou en coaching, à chaque rencontre, nous nous réjouissons d’accueillir les demandes avec beaucoup de respect et de soin :
- En thérapie brève, pour aider les patients de se libérer de symptômes, d’améliorer leur connaissance de soi et vivre plus heureux
- En supervision, pour permettre aux coachs et aux thérapeutes de progresser dans leurs pratiques
- En coaching, pour permettre aux dirigeants et à leurs équipes de révéler leur plein potentiel en alliant performance, épanouissement et sens
L’équipe IICH a réalisé un parcours individuel en psychothérapie et en coaching. Elle est supervisée afin de progresser dans sa pratique. Nous agissons avec congruence, ainsi, chacun des membres de l’équipe est capable de demander 😀
Cela signifie de bien se connaître, de cheminer en conscience et continuer de progresser 🙂 Nous serons toujours des éternels apprenants ! ✊
Envie d’en savoir plus ?
Avez-vous déjà une « demande d’amour » à nous formuler ? 🙂
Contactez-nous à info@iich-coaching.com
Pour en savoir plus sur le street-art lyonnais, je vous recommande l’excellent blog de miss Acacia : https://billetsdemissacacia.com/
Voici quelques uns des street-artists que j’ai pu identifier sur les œuvres de cette page : Adelsa, Cap_phi, Lasco, Petite poissonne, Skene, By_Dav, Droit dans le mur, Ememem…