S’orienter dans le domaine du coaching peut être un défi, surtout lorsqu’il s’agit de choisir la bonne formation de coach. Selon vos objectifs, choisir un programme de formation accrédité par l’ICF (International Coaching Federation) ou une formation inscrite au RNCP représentent deux voies de formation les plus reconnues. Chacune possède ses propres critères et avantages.
Vous êtes au bon endroit. Cette article complet vous expliquera tout sur la certification.
Nous aborderons les éléments clés pour vous aider à faire le bon choix pour votre carrière de professionnel.le du coaching.
Alors, accrochez-vous : mettez un fond sonore agréable, munissez-vous de votre café, d’un carnet de notes et bonne lecture !
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Devenir coach
Je vais proposer une synthèse pour faciliter la lecture digeste du « monde des certifications »
En préambule, je partage le fait que je pratique le coaching depuis maintenant plus de 12 ans. Ma pratique du coaching s’ancre dans une profonde volonté d’ouverture et dans une dimension internationale. Aussi, après tant d’années de pratique, le choix de m’engager avec ICF s’affirme davantage encore comme une évidence.
Le professionnalisme me tient à cœur. Même si je suis convaincu qu’il passe avant tout par une posture d’humilité, de travail sur soi et de remise en question continue de sa pratique professionnelle aujourd’hui,. Tandis que, pour que garantir une confiance à des tiers (clients, prescripteurs, apprenants…) le système de certification reste encore le plus valide et performant malgré ses limitations vis-à-vis de notre métier -notamment en termes de créativité et d’ouverture à d’autres manières de faire. Au-delà de la dimension de régulation de la profession, la certification est aussi un garde-fou pour éviter les dérives de type toute-puissance qui pourrait être sectaire. Aussi, les certifications sont précieuses car elles permettent un cadre sécurisant pour les clients, une légitimité (surtout pour le coachs débutants) et le garde-fou d’une communauté de pairs pour les plus avancés.
Cette compréhension des enjeux de la certification explique mon fort engagement avec ICF en tant que coach certifié MCC, mentor, superviseur, et dirigeant d’un organisme de formation ayant des programmes de formations accrédités par l’ICF. A ce titre, je valorise fortement le sérieux et l’exigence liés au référentiel de compétences ICF et à son code de déontologie.
Aujourd’hui, dans le domaine du coaching, il est important de comprendre que trois mondes cohabitent actuellement en France :
- Celui des « formations maison » qui ne sont pas du tout adossées à des référentiels de compétences et peuvent mêler différentes approches en les réunissant sous le vocable de coaching. Elles sont bien souvent animées par une personne qui n’offre aucune garantie au-delà de sa propre réputation d’accompagnant. Il s’agit de rester vigilant.e car certaines de ces écoles disent être affiliées à des associations au nom inspirant ou prometteur qui est bien souvent une marque ou une association crée ad hoc par l’un des fondateurs. Raison pour laquelle je ne parlerai pas ici de ces formations car – pour moi – elles sont exclues du spectre de la professionnalisation en coaching. Aucun cadre n’est proposé pour garantir la professionnalisation et l’évitement de dérives sectaires. De mon point de vue de professionnel de l’accompagnement, elle sont à éviter.
- Celui des « certifications des fédérations » avec par exemple celles de l’ICF de niveau ACC, PCC et MCC. Il est important de différencier la certification ICF de la simple adhésion à l’ICF. En effet, un.e coach qui aurait réalisé un parcours de formation dans une école dont le programme n’est pas accrédité par ICF peut tout de même adhérer à l’ICF pour aller ensuite vers un processus de certification de coach ICF.
- Celui du titre de « coach professionnel« qui est déposé au RNCP. Pour cela, les organismes de formation effectuent une demande d’inscription de leurs formations auprès de France Compétences. Ce titre correspondant à une certification n’est utilisable que pour les apprenants ayant validé l’ensemble des blocs de compétences liés à la formation certifiante. En complément, dans un souci de clarification, le titre de coach professionnel est totalement décorrélé de la traduction du PCC (Professional Certified Coach) dans le vocable ICF.
Comment devenir coach professionnel en France ?
En France, 3 grandes fédérations opèrent sur le territoire national :
– ICF ou International Coaching Federation (établie dès 1995 aux États Unis), via toutes les actions de son antenne ICF France depuis 1996 ;
– EMCC ou European Mentoring Coaching Council (fondée en 2002 en Angleterre et implantée en France depuis 2005) ;
– SFCoach ou Société Française de coaching (fondée directement en France en 1996)
Chacune de ces fédérations, avec ses propres singularités, possède une intention pour la professionnalisation des coachs et pour le rayonnement du coaching.
En 2014, ICF, EMCC et SFCoach ont conclu une alliance pour mener ensemble des actions visant à renforcer la crédibilité et la reconnaissance du coaching en tant que profession autorégulée. A ce titre, en 2011, un livre blanc a été déposé auprès de la commission européenne. Avec la volonté forte de faire reconnaître le coaching professionnel, il a été décidé en juin 2014 lors de la journée de professionnalisation de l’ICF, et conjointement à EMCC, d’entamer une démarche auprès de la CNCP (Commission Nationale de la Certification Professionnelle)
A cette période, des échanges ont été engagés par les deux fédérations avec une triple intention :
- positionner les fédérations comme garantes de l’autorégulation de la profession et du développement du coaching professionnel en France et en Europe,
- valoriser les formations dont les programmes sont accrédités par ICF en les invitant à accomplir la démarche d’enregistrement de la certification au RNCP,
- étudier la possibilité de faciliter l’identification des différents niveaux de certification dans le cadre du RNCP.
Une équipe projet a été constituée pour aboutir à la définition de fondations communes. En octobre 2015, la synthèse de ces travaux colossaux a pu être soumise pour étude à la CNCP.
Début 2016, à partir de son expertise, la CNCP a validé les points suivants :
- L’appellation de coach professionnel est retenue. Ainsi, le coach est un professionnel de l’accompagnement qui intervient auprès d’individus, de groupes et de structures.
- Le niveau de qualification retenu est le plus souvent celui de l’équivalence de la licence connu aujourd’hui sous le niveau 6 (anciennement niveau II). A ce titre, dans le cadre du dépôt au RNCP, les organismes de formation doivent démontrer l’employabilité des stagiaires pour accéder à une équivalence d’un niveau de Master, c’est à dire niveau 7 (anciennement niveau I)
- Le code NSF 315 semble être le plus adapté pour le coaching professionnel. La Nomenclature des Specialités de Formations est une codification qui permet de répertorier et d’organiser les formations et les diplômes pour faciliter leur traitement informatique. Elle est mise à disposition pour répondre aux besoins des différents acteurs de la formation. La NSF 315 correspond aux ressources Humaines, à la gestion du personnel et à la gestion de l’emploi.
- Le rattachement à des codes ROME adaptés au métier de coach professionnel. Pour information, l’intention de la dernière réforme de la formation professionnelle est avant tout de favoriser l’insertion dans l’emploi et d’assurer le développement des compétences tout en long de sa vie professionnelle. Ainsi, il existe une jonction entre la certification de coach professionnel avec les actions du Pôle Emploi. En France, Pôle emploi est le service public de l’emploi. Il possède plusieurs rôles : d’une part, indemniser les demandeurs d’emploi et les accompagner vers le retour à l’emploi ; d’autre part, guider les entreprises dans leurs recrutements. La mission des agents de pôle emploi consiste à anticiper les tendances, innover et fédérer les acteurs et relais-clés sur le terrain. (source : https://www.pole-emploi.org/poleemploi/)
La clarification des types de formations avec notamment les diplômes et les titres professionnels facilite la lisibilité des compétences. Pour faciliter l’accompagnement des demandeurs d’emploi, le Pôle emploi a défini un référentiel appelé ROME qui tient compte des évolutions du marché du travail, et par lequel il présente l’ensemble des métiers existants via des fiches, organisées par domaines professionnels.
Ces fiches proposent une description détaillée des métiers : définition, accès à l’emploi, compétences (savoir-faire, savoir-être professionnels et savoirs), contextes de travail, mobilité professionnelle). Pôle emploi utilise ce référentiel pour définir précisément les offres et les demandes d’emploi et les rapprocher. Chaque fiche métier est identifiée par un code ROME composé de 5 caractères. Ainsi, pour le coaching, les codes ROME les plus proches sont :
· M1502 : Développement des ressources humaines
· M1503 : Management des ressources humaines
· K1103 : Développement personnel et bien-être de la personne
· M1402 : Conseil en organisation et management d’entreprise
En synthèse, entre 2014 et 2016, les fédérations ont fortement contribué à la définition du titre de coach professionnel.
Comme l’indiquait l’étude Global Coaching Study de 2016, pour 45% des sondés, la plus grande crainte des coachs concerne des personnes qui s’auto-proclament coachs sans y être formées. La certification de l’ICF et du RNCP sont donc des remparts permettant d’éviter ces dérives et contribuant à la valorisation de la professionnalisation.
Pour promouvoir la professionnalisation, la terminologie joue elle aussi un rôle important. Ainsi, et en respectant strictement un vocable conforme à la réglementation en vigueur, la communication ICF privilégiera le terme de qualification plutôt que celui de certification.
Parcourons ensemble les différents types de formation :
– Les formations qualifiantes sont des formations à visée professionnelle suivies dans le cadre de la formation continue. Elles ne permettent pas l’obtention d’une certification, mais peuvent être reconnues par les conventions collectives d’une branche. L’enjeu principale de ces formations est d’être directement opérationnel.le. La grande majorité des formations dispensées par les OF sont de type qualifiant.
– Les formations certifiantes ont une visée professionnelle, elles s’adressent à un public d’adultes déjà entrés dans la vie active. Elles donnent lieu à la délivrance d’une certification qui permet de justifier de la validation de la formation.
Les certifications font l’objet d’un classement par niveaux allant 1 (le plus bas) à 8 (niveau le plus élévé) Ce classement est fonction du niveau de qualification visé et du niveau de responsabilité professionnelle auquel il donne accès. Par exemple, le niveau 1 correspond à la maîtrise des savoirs de base, le niveau 2 atteste de la capacité à effectuer des activités simples et à résoudre des problèmes courants à l’aide de règles et d’outils en mobilisant des savoir-faire professionnels dans un contexte structuré, le niveau 3 au CAP , le niveau 4 au baccalauréat , le niveau 5 au BAC+2, le niveau 6 à la licence, le niveau 7 au master et le niveau 8 au doctorat.
En France, formations certifiantes sont réparties en trois catégories :
o Les diplômes, délivrés au nom de l’État (via les ministères)
o Les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) qui est une certification spécifique à la branche professionnelle par laquelle le certificat a été créé et qui est reconnue par les entreprises du secteur. Le CQP vise à reconnaître des qualifications et des compétences propres à un métier. Même si elle n’est pas reconnue par l’État, elle est une reconnaissance qualité par le secteur professionnel car elle est au plus près de la réalité métier et des besoins de la branche
o Les titres professionnels, enregistrés au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), délivrés par des organismes de formation.
Le RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) a pour mission d’offrir une source d’information précieuse pour les personnes et les entreprises sur les titres et les diplômes à finalité professionnelle, qu’ils soient établis par l’État ou par des branches professionnelles. Les certifications enregistrées dans le répertoire sont reconnues sur l’ensemble du territoire national.
Un titre professionnel est une certification délivrée par le Ministère de l’emploi. Il permet à son titulaire de justifier le suivi d’une formation lui ayant permis d’acquérir certaines compétences et qualifications spécifiques transposables dans le cadre de ses activités professionnelles. Il existe plus de 300 titres professionnels qui figurent dans la liste du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
« Créée le 1er janvier 2019, par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018, France compétences a pour mission d’assurer le financement, la régulation et l’amélioration du système de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
France compétences est la seule instance de gouvernance nationale de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Elle est créée sous la forme d’un établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, placée sous tutelle du ministère en charge de la formation professionnelle. Ses orientations stratégiques sont déterminées par une gouvernance quadripartite composée de l’État, des Régions, des organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatifs au niveau national et interprofessionnel, et de personnalités qualifiées.
France compétences a été créée avec l’ambition d’améliorer l’efficacité du marché de la formation professionnelle et de l’apprentissage en intervenant à 3 niveaux :
- Financer le système de formation professionnelle et d’apprentissage de façon optimale et soutenable
- Réguler le marché pour favoriser l’identification des besoins en compétences et faire évoluer les modèles économiques et pédagogiques
- Améliorer la transparence et la mise en synergie des acteurs du système de formation professionnelle et d’apprentissage
Ses orientations stratégiques sont déterminées par une gouvernance quadripartite composée de l’État, des régions, des organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatifs au niveau national et interprofessionnel, et de personnalités qualifiées.
Le rôle de France compétences est de :
· répartir les fonds mutualisés aux différents acteurs de la formation professionnelle ainsi que de l’apprentissage ;
· réguler la qualité, les coûts et les règles de prise en charge de la formation ;
· garantir l’adéquation des certifications professionnelles avec les besoins économiques et sociaux ;
· organiser le conseil en évolution professionnelle pour les actifs occupés du secteur privé ;
· évaluer et informer pour contribuer au débat public ;
· agir en médiateur pour aider les usagers à résoudre leur différends avec les associations Transitions Pro et les opérateurs CEP (Conseils en Evolution Professionnelle)
France Compétences joue également un rôle clé dans la transformation de l’offre de formation. En lien avec les branches, elle participe à la construction des titres et des diplômes professionnels » (source : site francecompétences.fr)
A titre d’information, au 18/12/23, seulement 2 certifications sont actives sur le site France Compétences sur les 43 déposées : https://www.francecompetences.fr/recherche_certificationprofessionnelle
C’est quoi l’ICF (International Coaching Federation) ?
Fondée en 1995 aux États Unis, l’ICF est la plus ancienne fédération de coaching avec un rayonnement international. En novembre 2023, cette communauté professionnelle portée par des valeurs fortes de professionnalisme, de collaboration, d’humanité et d’équité, comptait plus de 55 000 membres dont 51 177 coachs certifiés répartis dans 143 pays. En novembre 2023, ICF France comptait 1 671 adhérents dont 1112 Coach certifiés.
Aujourd’hui, avec sa réputation établie, la certification ICF est une garantie de professionnalisme pour les clients. En effet, depuis sa création, ICF s’est toujours engagée pour la professionnalisation du métier de coach avec un code de déontologie, un référentiel de compétences solide (faisant l’objet de révision en fonction des évolutions du marché et du métier) ainsi que 3 niveaux de certifications.
Comment devenir coach certifié ICF : ACC, PCC et MCC ?
Ainsi, après avoir réalisé un parcours de formation en coaching, le candidat à la certification ICF doit répondre à un ensemble de prérequis pour le niveau visé dont voici les points saillants à date (décembre 2023) :
o ACC (Associate Certified Coach) avec plus de 60h de formation spécifique en coaching, réussite à l’examen théorique et pratique, 10h de mentoring, plus de 100h de pratique du coaching et engagement à respecter le code de déontologie.
o PCC (Professional Certified Coach) avec plus de 125h de formation spécifique en coaching, réussite à l’examen théorique et pratique, 10h de mentoring, plus de 500h de pratique du coaching et engagement à respecter le code de déontologie.
o MCC (Master Certified Coach) avec plus de 200h de formation spécifique en coaching, réussite à l’examen théorique et pratique, 10h de mentoring, plus de 2 500h de pratique du coaching et engagement à respecter le code de déontologie.
Il est important de noter que les parcours de formation accrédités par ICF facilitent ce processus car l’apprenant est déjà fortement sensibilisé aux 8 compétences du référentiel ICF et à leur maîtrise selon le niveau de certification visé.
Il est possible tout de même possible pour un candidat de s’engager dans la certification en ayant réalisé un parcours de formation non accrédité par ICF. Toutefois, il suivra un parcours de type portefolio avec un plus grand nombre d’éléments à justifier. Dans le contexte du portefolio, et pour vraiment se donner toutes les chances de réussir sa certification, il est de mon point de vue essentiel de faire appel à un mentor experimenté pour bénéficier à la fois d’apports didactiques sur les 8 compétences et les 37 marqueurs associés (indicateurs d’évaluation de la compétence) et aussi de conseils personnalisés pour affiner son geste professionnel.
Pour ma part, en tant que mentor-coach, je propose un processus en plusieurs étapes:
- J’invite le mentee (coach en mentoring) à écouter son enregistrement en le confrontant au référentiel des 8 compétences ICF avant de me l’envoyer pour écoute. En s’écoutant, le coach peut d’abord se faire une idée de sa pratique. S’il pense que le MP3 est d’un niveau suffisant, alors il en effectue le transcript avec un logiciel adapté qui peut être par exemple REV ou encore Ambercript. Il m’envoie alors le MP3 avec sa transcription et le formulaire d’accord de confidentialité signé par le coaché.
- J’écoute plusieurs fois le MP3 du mentee. La première écoute et flottante et me permet de me faire une idée générale de la qualité de la séance avec l’identification de forces et de points de difficultés. La 2ème écoute se fait au calme en notant chacune des preuves et contre-preuves associés aux marqueurs. La 3ème écoute permet de statuer sur les compétences qui ne seraient pas en situation d’arbitrage.
- Je formalise mes feedbacks sur les forces et zones de développement en m’appuyant sur des faits.
- Je réalise une synthèse de l’évaluation de la séances avec la vision globale des 8 compétences et en y adossant des conseils personnalisés pour progresser rapidement et durablement dans la maîtrise des 8 compétences et ainsi atteindre le niveau de certification visé.
- En séance de mentoring, je propose au mentee de définir un objectif d’apprentissage pour la séance. Puis, je l’invite à évaluer ses forces et ses points de progrès. Puis, compétence par compétence, j’effectue le décodage des preuves et contre-preuves associés aux marqueurs. Je lui partage des astuces et des conseils pour progresser rapidement. En fin de séance, nous faisons le point sur ses apprentissages et dressons des plans d’actions pour favoriser la montée en compétence.
- Après la séance de mentoring, je transmets les documents de synthèse qui sont constitués d’un document de 22 pages de décodage sur les compétences et marqueurs associés avec la feuille de feedback, une feuille de synthèse sur l’évaluation de la séance, et éventuellement des ressources et conseils pour aller plus loin. Généralement, je recommande au mentee de relire ces documents et de s’en imprégner avant d’enregistrer une nouvelle séance de coaching. En effet, en adoptant cette méthode, j’ai pu observer que les coachs progressaient de manière importante d’un enregistrement à l’autre.
Les formations accréditées par ICF Global
Des écoles de coaching peuvent avoir des programmes de formation accrédités par ICF level 1 (pour la préparation du niveau ACC) level 2 (pour le niveau PCC) et level 3 (pour le niveau MCC).
Après avoir validé le parcours de formation accrédité ICF Level 1, 2 ou 3, le candidat à la certification doit ensuite répondre aux prérequis du niveau de certification visé (avec notamment des heures de formations spécifiques en coaching, des heures de vols, examens, heures mentoring, respect du code de déontologie – prérequis disponibles sur le site ICF Global.
De plus, tous les 3 ans, pour renouveler sa certification de niveau ACC, PCC ou MCC, le coach certifié par ICF doit bénéficier de CCEUs (Continuing Coaching Education Unit). Ces CCE reflètent la volonté d’engagement de l’ICF dans la formation continue des coachs certifiés. Les CCEUs sont des unités de formation servant d’indicateurs de mesure pour valider que le coach certifié continue de se former sur la durée. Un certain nombre de CEEUs sont demandés dans le cadre d’un renouvellement de certification ICF.
Ces CCE sont de deux types :
· Les CC, c’est-à-dire ceux qui se réfèrent aux 8 compétences clés (ou Core Competencies) de l’ICF.
· Les RD, c’est-à-dire ceux axés sur les Ressources pour le Développement (ou Resource Development). Cela signifie qu’ils ne sont pas connectés directement aux compétences du coach ICF mais favorisent son ouverture et son évolution professionnelle en tant qu’accompagnant. Par exemple, elles peuvent être reliées au développement personnel, à l’entrepreneuriat, à des outils de coaching et des assessments ou d’autres contenus en dehors des compétences clés du coach ICF.
A titre d’exemple, en 2023, pour renouveler une certification de niveau ACC, PCC ou MCC, il est demandé aux coachs de démontrer 40 CCEUs dont 24 qui font partie des Core competencies (en comptant au moins 3 CCEUs CC se référant à l’éthique) et le reste peut être choisi dans la catégorie Resource Development.
Être un.e professionnel.le du coaching
En condensé, pour un candidat souhaitant devenir un professionnel du coaching (et non pas un coach professionnel), il peut soit choisir une certification de coach professionnel en validant les compétences d’une formation certifiante inscrite au RNCP pour une reconnaissance en France, soit viser la certification ACC, PCC ou MCC en suivant les prérequis du niveau envisagé pour une reconnaissance en France et à l’international.
Certaines écoles peuvent proposer des cursus répondant aux exigences des deux référentiels.
Lors du processus de sélection des futurs apprenants de notre Ecole de Coaching Humaniste, durant les entretiens, j’observe que l’orientation vers une formation inscrite au RNCP correspond souvent aux besoins des personnes souhaitant un diplôme français ou encore bénéficier d’un financement CPF, et l’orientation vers une formation dans une école accréditée par ICF level 1, level 2, level 3 correspond à une volonté d’engagement vers un référentiel de compétences exigeant et reconnu à l’international par la plus ancienne (dès 1995) et la plus grande fédération de coaching.
Aujourd’hui, ce qui fait le plus de mal au coaching reste les personnes qui s’auto-proclament coachs sans être formés au métier de coach.
En complément, les plus grandes frustrations des coachs certifiés ICF concernent probablement la lecture des profils LinkedIn, où il existe encore trop de déclarations confuses de type : Certifié Master Coach TM (en écho à une marque – qui est différente de la certification Master Certified Coach de l’ICF qui exige entre 10 et 20 ans pour l’obtenir), Accrédité ICF (qui est une confusion entre la réalisation d’un parcours de formation qui lui est accrédité par ICF mais qui ne signifie pas que l’apprenant soit certifié par ICF), Membre ICF (avec une zone grise laissant sous entendre que la personne serait certifiée par ICF, ce qui n’est bien souvent pas le cas)
En tant que coachs, si nous avons les deux blasons, nous pouvons dire à la fois « coach certifié ACC, PCC ou MCC ICF », et « coach professionnel » ; sinon, il faut choisir.
Pour les coachs n’étant pas encore certifiés ICF, plusieurs options seraient possibles :
– La mention du cursus réalisé : « Coach ayant réalisé un parcours accrédité level 1, 2 ou 3 par ICF »
– La mention du dépôt : « Coach en cours de certification ACC ICF – Dépôt le XX/XX/2024 »
J’espère très sincèrement que ces apports vous aurons permis de comprendre les enjeux de la certification professionnelle en coaching et d’adopter le vocable le plus adapté pour valoriser votre niveau de pratique du coaching.
Aujourd’hui, en tant que membre du Conseil d’Administration de l’ICF France et responsable communication digitale, je me réjouis de participer – à ma mesure – avec mes collègues leaders ICF à cet engagement fort dans la professionnalisation et dans le rayonnement de notre métier de coach.
Croyez-moi, nous sommes de nombreux ambassadeurs de l’ICF en offrant de notre temps et nos compétences pour contribuer à faire du coaching un levier de transformation de notre monde. Ce n’est pas pour rien que le mantra ICF est « Empowering The world through coaching » : audacieux et engagé, n’est-pas ?
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- La formation de coaching humaniste est accréditée level 1 pour un volume de 258 heures de formation. Elle s’appuie sur les 4 cadres de références en coaching (clinique, cognitif comportemental, systémique et maïeutique) et ses 2 approches (constructiviste et phénoménologique) pour vous permettre de répondre aux demandes de vos clients en coaching individuel, coaching d’équipe et coaching d’organisation. La formation intègre notamment la passation de l’assessment HOVTA et du MBTI2 ainsi que l’expérience du firewalk.
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